Les pérégrinations musicales et souvent marécageuses de Pêrig Mahet
Contact: perigstyle@free.fr

RUE DU CHATEAU DES RENTIERS

 

Retrouvailles 8

1-Si je t’oublie Jérusalem… 5:11
2-La Voix Lactée 1:32
3-Rue du Château des Rentiers 7:22
4-Quand Varenka rêve… 0:56
5-Quand Varenka pleure… 2:33
6-Contrôle des billets 0:54
7-La balade de Nolwenn 3:01
8-Quand Varenka regarde tomber la neige… 0:36
9-Quand Varenka prie… 1:52

Texte, musique, arrangement : Pêrig Mahet

 

Retour à la page d'accueil

RUE DU CHATEAU DES RENTIERS

On ne sait pas exactement où se situait le véritable Château des Rentiers. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que la voie qui y conduisait figure déjà sous cette appellation sur un plan de 1672. Aujourd’hui, pour les habitués du 13ème arrondissement de Paris, le « château des rentiers » désigne deux lieux bien distincts situés dans la rue du même nom. Néanmoins, pas de confusion possible. Les personnes qui utilise cette dénomination évocatrice, ne risque pas de se rencontrer :

Pour les SDF, il s’agît de l’ancien centre d’hébergement Nicolas Flamel L’un des plus anciens et des plus vastes de la capitale. J’ai appris qu’il avait fermé au début des années 2000. Ceci explique pourquoi on n’entendait plus le « chanteur ». Le chanteur ? Un homme jeune, d’une petite trentaine d’année. Il passait tous les soirs, un peu avant l’ouverture du centre. Et chantait. A, tue-tête. D’une belle voix claire et juste. Des paroles je suppose improvisées. Sur la femme aimée. La cruauté de la vie. Les grandes amitiés. Les trahisons. Tous les soirs pendant des années. Sa voix faisait échos sur les bureaux vitrés d’en face. Et puis s’atténuait peu à peu. C’était l’heure du chanteur. On ne l’a jamais plus revu. Ni entendu.

Le Château des Rentiers, c’est aussi, pour d’autres castes, le siège de la Brigade Financière. Ici sont conduits les délinquants en col blanc. Patrons véreux. Députés corrompus. Autonomistes corses ayant pris des chemins de traverses. Anges déchus des Paradis Fiscaux…. Maîtres chanteurs, mais ceux là on ne les entend pas de notre fenêtre.

Rue du Château des Rentiers, des jours entiers, une pendule qui fait tic tac toute seule. Elle attend la Joie qui tarde. Et puis un jour, rue du Château des Rentiers, Paris 13, une voix nouvelle. Celle de ma fille. Enregistrement. Musique autour.

- Aré, Aro, Ararat ! chante-t-elle.

Incroyable ! Elle connaissait déjà à la naissance les trois noms des montages sacrées de Bretagne, de Galice et du Caucase où selon les légendes locales Noé avait débarqué !