LLes pérégrinations musicales et souvent marécageuses de Pêrig Mahet

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La Jerusalem céleste

...upon the willows in the midst thereof we hanged up our harps...

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SI JE T'OUBLIE JERUSALEM... (Instrumental PM- Paris 1990)

Notes:

Deux collègues de bureau. Ils se rencontrent. Ils se fréquentent. Ils se fréquentent tellement bien qu’ils décident de se marier.

Noces en vue. Tout le monde est convié bien sûr dans l’entourage professionnel proche. Je suis pressenti pour donner un coup de flutiau au dessert, lors de l’arrivage de la pièce montée.

Pile là-dessus,  mon ami d’enfance Marcel a le mauvais goût de me convier lui aussi à une cérémonie. Mais celle-là en inversion vidéo : Ses propres funérailles.

Pour le coup de pipeau, naturellement je déclare forfait Mais je promets néanmoins d’enregistrer une musique que je nomme dans un premier temps Messe en La Chaud. Flûtes de pan indiennes assez rustiques renforcées plus tard par des bidouillages sur séquenceurs et guitare débridée. La musique sera jouée comme prévue. Turlututu ! Chose promise, Shozdu !

L’idée d'utiliser ce thème musical pour servir de support au fameux psaume137 me vint beaucoup plus tard. J’avoue que l’idée d’être chanté dans une église ou une synagogue était extrêmement revigorante. Mais là encore, difficile d’être pris au sérieux par les hommes en noir de toutes obédiences. On ne touche pas aux textes sacrés sans lettre de créance. Cré nom de nom !

Je suis donc parti raccrocher ma harpe aux saules qui bordait le fleuve de Babylone (pas évident du tout !). Et j’ai pleuré avec eux. Sur le sort de la Jérusalem Céleste. Et de mon ami Marcel qui l’avait déjà rejointe. Un peu trop tôt à mon goût.

Quant aux joyeux époux, ils ont eu quatre beaux enfants. Trois filles et pour finir un garçon. Juste comme mes parents.

Psaume 137 (Extraits)

Sur les rives des fleuves de Babylone,
là nous nous assîmes et nous pleurâmes au souvenir de Sion.
Aux saules qui les bordent nous suspendîmes nos harpes. (137, 1-2)

Si je t'oublie jamais, Jérusalem, que ma droite m'oublie !
Que ma langue s'attache à mon palais,
 si je ne me souviens de toi,
 si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies. (137, 5-7).