NOTES SUR 6 TITRES :
2- JOUR ORDINAIRE AUX BRUGASSIERES
(Instrumental P. Mahet)
Cette mélodie destinée à recevoir un texte est restée à l’état instrumental. Beaucoup de papiers noircis et raturés ont servi à allumer le feu dans notre maison des Brugassières. La mélodie est restée désespérément muette. On a fait avec. Enrobé avec des nappes de nostalgie, un harmonica pleurnicheur, et une vieille guitare aux cordes nylon un peu fatiguées.
3- LE PAYS BLEU
(Chanson- P. Mahet/ P.Decerf)
Cas de figure inverse du titre précédent. A l’origine, c’était un exercice de style. Un musicos (Patrick Decerf) rencontré de manière fortuite dans les couloirs d'un bureau d'une banlieue grise m’avait mis au défi de lui composer une mélodie et un texte (de préférence ensoleillé) sur une structure musicale vide dont il ne savait que faire. J’ai donc œuvré. Et rajouté deux ou trois coups de flûtiau et une petite violonade pour faire bonne mesure. Peu après cet enregistrement Patrick est parti vivre dans les Cévennes avec femme et enfant. Sous un tipi indien. Le temps de retaper une vieille ruine pour en faire sa résidence principale.
7-CHEMIN DOMINANT
(Instrumental P. Mahet)
C’est la version instrumentale de « la partie de cartes ». En plus space. Sur le chemin dominant, d’un côté la Méditerrannée qui se découpe. De l’autre les premier contreforts enneigés des Alpes. Le Massif des Maures. Une île minérale. Un piège aussi. Beaucoup y sont restés captifs.
11-LE RÊVE DE JONAS REVISITÉ
(Instrumental P. Mahet)
Aux Brugassières, les après-midis d’été sont lourdes. Et le rosé très frais. Et les siestes souvent squattées par des drôles de rêves. La baleine de Jonas estrevenue me rendre visite.
12-L'AUTOMNE A PEYGROS
(Instrumental P. Mahet)
Un peu avant l’hiver, dans les collines de Peygros, au delà du Col de Gratteloup, la densité du silence est massive. Un de ces silences contenant une lourde résonance minérale. Quelquefois un filet de Mistral remue les châtaignés, chasse une nuage rebelle, et dégage un peu de lumière. Ou bien c’est un avion qui passe très haut dans le ciel. Rayant le bleu. Abandonnique.
14-LA MORT DES ARBRES
(P Mahet)
C’est un genre de requiem pour la forêt des Maures. Improvisé par un jour de grande déprime sur un violoncelle au son humide. Survolé par un violon geignard. Je venais de voir un reportage sur les ravages d'un gigantesque incendie passé pendant la nuit, là-bas, travers le Pays Bleu. Au matin, la souffrance des arbres centenaires qui fumaient encore. Qui s’affaissaient. Et finalement s’écroulaient. La colline qui prenait le deuil. Un oiseau veuf cherchait désespérément son nid.