Les pérégrinations musicales et souvent marécageuses de Pêrig Mahet

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’ile de Ré revisitée. (d'après Nougaro)

(Instrumental -Paris 2004)

NOTES :

Ré. Une île qui porte un nom de note de musique. La tentation était grande. Je me suis même demander si Nougaro n’était pas parti de cette note pour composer sa magnifique chanson : Dans l’île de Ré, ma belle adorée, je t’emmènerai, bientôt....

Un beau matin cette chanson passe à la radio. Elle reste coincée dans ma tête. Gravement. Marée de Ré lancinante. Rimes de marine obsédantes. Arrivé au bureau, je pense que le phénomène va se résorber. Mais une collègue fraîchement mariée m’annonce qu’elle part en voyage de noces à l’île de Ré. C’en est trop ! Il fallait revisiter. En musique s’entend. Car je n’ai jamais foutu les pieds sur cette île. Ou alors tout petit. Avec mes parents. Le pont n’existait pas encore. Et les paysans Rétais n’étaient pas encore soumis à l’impôt sur la fortune pour la plus-value faramineuse de leurs terres de misère devenues soudain carrés VIP pour la gauche caviar parisienne. Et les graffitis des derniers bagnards en partance pour Cayenne n'avaient pas encore été effacés des murs de lamentations locaux.

J’ai donc œuvré. Soufflé la chanson de Nougaro-Nougaré dans un harmonica Nouga de la marine. En rajoutant de la harpe bretonne sur la côte nord et un peu de flamenco sur la cote sud. Et j’ai offert le morceau à la jeune mariée en partance.

Peu de temps après Nougaro s’est fait garroté par la camarde. Et moi j’ai cassé plusieurs fois mon Ré sur ma guitare flamenca. C’est la corde qui casse le plus facilement. Mais cela n’a aucun rapport.